Un été au poil !

Si votre téléphone regorge de photos de votre chien bien plus que de vos enfants, rassurez-vous : vous êtes loin d’être une exception. Et si cela révélait bien plus qu’un simple attachement affectueux ? Ce lien profond avec nos animaux porte désormais un nom : la « pet parentalité ». Mais derrière ce phénomène, c’est peut-être un besoin bien plus essentiel qui s’exprime : celui d’émotion, de sens, et d’équilibre. Car nos chiens, nos chats, ne sont plus de simples compagnons mais des membres à part entière de nos familles. 

Ils incarnent ce que nous cherchons parfois à retrouver dans un quotidien trop rapide : la présence, la loyauté et la tendresse sans condition. 

Un phénomène en pleine expansion.

La France est l’un des pays d’Europe les plus attachés à ses animaux de compagnie. Aujourd’hui, 61 % des foyers français en possèdent au moins un, soit près de 74 millions d’animaux domestiques, dont 14,9 millions de chats et 7,6 millions de chiens. Mais au-delà des chiffres, c’est la manière dont nous interagissons et nous les considérons qui évolue.

Désormais, on parle de "pet parents" plutôt que de propriétaires. Ce changement lexical traduit un engagement affectif plus profond, et une prise en charge quotidienne qui s’apparente de plus en plus à celle que l’on pourrait avoir pour un enfant.

Votre animal, votre bébé : l’humanisation des animaux

Ce phénomène de "pet parenting" ne se limite pas à des déclarations d’amour sur Instagram. Il est avant tout visible dans les dépenses, les habitudes de consommation, et les services recherchés :

• Le budget en hausse : en 2025, le budget moyen alloué aux chats et/ou aux chiens en France est de 1 224 €. Ce budget couvre les soins vétérinaires, la nourriture, les accessoires, le toilettage ou encore les assurances santé.
• Une alimentation sur mesure : le marché français du petfood atteint 4,8 milliards d’euros en 2024. La demande explose pour des produits bio, naturels, sans céréales, locaux ou personnalisés.
• Des soins ultra-premium : vétérinaires, ostéopathes, massages, psychologues canins… les offres se multiplient pour répondre à une attente claire : garantir le bien-être physique et émotionnel de l’animal.

Aujourd'hui, les services de santé pour nos animaux ne sont plus mis au second plan ou discutables. Tels que les mutuelles ou rendez-vous chez le toiletteur sont devenus des services essentiels. Un package de base qui, il y a encore quelques années, n'était que supplice et dépense financière. 

Santé’Vet ou encore Assure O’Poil l’ont bien compris en proposant des offres variées et construites autour d’un objectif: animal first.

 

La montée en puissance de la "pet parentalité" ouvre un champ d’expression riche et porteur pour les marques et les créateurs de contenu. Dans cet univers où l’animal est perçu comme un membre de la famille, les marques du secteur ont toute légitimité à s’emparer de sujets forts, à condition d’en comprendre les codes et les valeurs, sans jamais les trahir.
Les pet parents sont particulièrement attentifs à la transparence : composition des produits, origine des ingrédients, méthodes d’éducation ou de fabrication… Un discours clair et sincère est aujourd’hui indispensable pour construire une relation de confiance.
Les consommateurs attendent des offres qui s’adaptent non seulement aux besoins spécifiques de leur animal, mais aussi à leur propre style de vie. Produits sur-mesure, services adaptés, conseils ciblés : la personnalisation est un levier de fidélisation fort.
Dans ce secteur à forte charge affective, l’émotion est un vecteur puissant. Contenus immersifs, storytelling sensible, témoignages authentiques… Les formats qui suscitent l’empathie et la connexion émotionnelle sont particulièrement efficaces.

Les propriétaires d’animaux attendent aussi des marques qu’elles prennent la parole sur des sujets de fond comme l’adoption responsable, le bien-être animal, l’éducation positive, l’impact environnemental… Autant de prises de position où les marques peuvent exprimer leur engagement de façon crédible et attendue.

Du “doudou” au “toutou” il n’y a qu’un pas.

Ce phénomène s’inscrit dans une tendance encore plus pointue : celle des "DINKWAD" (Dual Income, No Kids, With A Dog). Ces couples, sans enfant mais avec un animal de compagnie qui réinventent la structure familiale. Plutôt que de fonder un foyer traditionnel, ils choisissent de consacrer leur affection, leur énergie et leur budget à leur chien ou leur chat. Un choix qui reflète à la fois des valeurs (liberté, qualité de vie, lien affectif) et une nouvelle façon de penser l’équilibre personnel.

Le "DINKWAD" est plus qu’un acronyme : c’est un signal culturel fort. Notamment pour les marques, il représente une nouvelle cible, engagée, exigeante et fidèle. Une cible qui attend qu’on parle à son compagnon comme à un enfant… avec respect, créativité et sincérité.

Une chose est sûre : les pet parents n’attendent plus qu’on leur parle produit. Ils attendent qu’on parle relation. Et vous, vous êtes plutôt pet parent ou carrément dinkwad ?

Parole d’expert:

Magdeleine, cheffe de projet chez Kozy.

“Soigner un animal, c’est aussi préserver le lien qui l’unit à son humain. La montée de la pet parentalité rebat les cartes : les attentes ne sont plus seulement cliniques, elles sont émotionnelles, éthiques, responsables. Le produit reste essentiel. Mais aujourd’hui, il doit aussi incarner une posture. Celle d’un soin qui comprend ce lien avant même de le traiter”.

Sources: Rapport annuel FACCO, IFOP et Le Point Vétérinaire